Avec mon coiffeur, on essayait de se souvenir de la
dernière fois où ses ciseaux avaient croisé mon ondulante, frisotante, anarchisante…chevelure.
Moi je savais, j’avais en douce mémoire une photo d’hippocampe à hippocampe. Mais
comment le lui dire ? Alors nous sommes restés dans le flou du calendrier.
Il avait son bermuda tahitien et sa longue barbe blanche
des plages sans personne.
La prochaine fois,
je lui dirai : « C’était à la fin de l’été, je crois, hum… je me souviens
très bien, je pensais que vous étiez mort, et que j’allais laisser pousser mes
cheveux au moins jusqu’aux oreilles… »