vendredi 10 mai 2019


Les longs silences ne valent rien, rien d’autre peut-être que la patience de se taire. Mais que vaut d’attendre pour parler lorsque s’étend cet immense gâchis à perte d’années lorsque tout est deviné sans une parole un jour de mai.
Mai, le mois de tous les exils, de tous les départs, de tous les renouveaux et celui d’une seule arrivée qui n’est même plus le point d’où j’ai tout quitté, simplement une fosse où enterrer tous les formats que j’ai pu prendre sans jamais exagérer, des signaux orangés sur des vagues convenues d’être à vos yeux appropriée.
Ma place. C’était devant cette page blanche, ce sourire rien que pour moi, ce bout de doigt qui effleurait l’intérieur de mon poignet, cette empreinte qui s’effaçait éternellement pour recommencer, encore plus douce pour soulever en moi l’être qui me reconnaissait. Je t’aimais à chaque fois que dans l’éternité si prompte à me quitter pour me resserrer en à peine me touchant tu me recommençais. Virgules d’amour volant entre les lignes je ne veux plus rentrer sous terre pour des personnes qui simplement me haïssent pour les avoir mises dans l’inconsistance, j’étais invisible derrière ma cape de vent, c’était ma seule faute, mais à qui la faute ? La vie m’a appris à faire semblant, toute petite déjà, semblant d’être une fille, d’être une bonne élève, d’être sérieuse…. Pourquoi devoir me justifier ? Ces personnes que j’ai côtoyées durant des années subitement m’en veulent non pas pour mon silence comme elles le disent mais pour l’absence que je vais leur causer car à elles seules de démêler le calme plat qui s’est abattu sur moi  après leur tempête.
J’ai perdu mon travail pour elles, pour moi j’ai perdu cette chose qui m’obligeait à m’ignorer et je me sens SIMPLE, SIMPLEMENT MOI.

dimanche 6 août 2017

Une valeur de l’application a été réinitialisée par défaut.

C’était juste un petit troglodyte qui regagnait son nid. Des heures passées à le voir sortir et rentrer de l’œil de la chouette pour nourrir ses petits.

Une fausse chouette bien sûr, toute en carton, mais qui dure depuis si longtemps. 

samedi 5 août 2017

été 2017

Le vent souffle fort, pas trop fort, et puis il se remet en boucle si chaude, qu’il n’apporte aucune fraîcheur, il ne sèche rien dans son va et vient. Je suis là à compter les secondes, espérant une erreur dans son tournicoutidevamor….Rien. Même le traitement de texte ne m’entend pas.  Sécher, j’ai trouvé le verbe, je veux ça être séchée comme un hareng de Norvège où le pôle nord n’arrivera  plus à la lagune, pour enfin nager…..nager. Nager dans des glaçons….Des glaçons emprisonnant des milliers de sirènes qui n’attendent qu’une chose ! hurler contre le vent………………Je me sens mieux, c’est fou les mots, j’y suis, avec Arny on a fait glisser la barque sur l’étang, je suis là, les yeux au ciel, je souris (c’est sur la photo…si Arny a mis des piles), plus un gramme de vent, il fait frais, presque froid, mais j’adore…

mercredi 10 mai 2017

Bon-jour

Une nouvelle paire de chaussures, c’est comme une nouvelle année, un mois de septembre qui recommence en plein été. Trois années passées dans leur petit filet blanc fermé par un lacet, et les voici toutes fières au bout de mes pieds. Une paire de chaussures oubliées, d’un gris bleuté comme je les aimais, que j’aime toujours car j’avais oublié.
Je ne me lasse pas de les mirer au soleil de ce mois de mai, je tends une jambe puis l’autre sans qu’elles ne soient dépareillées.
Je suis si fière.
Je suis assise et pourtant il me semble courir après la pluie, cette pluie dévalant les monts d’Arrée, je suis en Bretagne, ma grand-mère et son chien me poursuivent pour me rattraper, mais je cours si vite que me voilà nu-pieds sur le marbre de la cheminée.
Je souris.

L’histoire se cache où l’on ne saurait la trouver…

dimanche 9 octobre 2016

nls1

comme un silence d’or luisant dans la nuit
elle avance vers toi en ne laissant aucun bruit
son voyage est si lent que de temps en temps
elle s’assoupit à la fenêtre de mes yeux éblouis

le ciel bruisse de tant d’étoiles qui sont encore en vie
que dans un tiroir miraculeusement tu les oublies
comme le miroir de tes paumes qui ne seront jamais finies
comme la Terre dont tu es la seule contre l’ennui
alors je te dis que si ce soir vient la pluie
je serai là comme pour faire ton parapluie
comme tu m’as dit un jour dans un sourire
je t’aime mais j’ai horreur du ski
alors si c’est ce soir ne t’en fais pas
j’écrirai aux étoiles que je t’ai réservé une place
la mort sait écouter quand l’heure est si grave
tu me connais c’est moi qui t’oublie sans une larme
et c’est moi qui serai toujours toi avec ta peau d’âne
tu es si belle dans la nuit qui s’étend de son large
que j’en ai marre de te dire comme avant

comme une horloge à remonter le temps
elle écrit les minutes du procès de sa vie
son voyage était si bien  que sauf de temps en temps

elle s’assoupissait à la fenêtre de mes yeux éblouis

jeudi 28 juillet 2016

Extrait de quelques moi(s)

Me voici enfin devant la page blanche, plus maintenant, presqu’une ligne…


Paisible amitié
De la mer et du sable
Sans aucune inimité
Qui ne soit constatable
Écrire serait donc inusable ?

Je marchais à pas perdus, sans ne rien compter d’autre que l’envie expresse d’arriver, surtout ne pas m’arrêter, m’asseoir sur un coin de trottoir, ne pas mettre fin à une si belle soirée, mais respirer par le nez pas trop fort, regarder devant, le loin qui s’approchait inexorablement, me faire confiance surtout.

Je roulais en rivière dans un monde devenu subitement inconnu, mais là non plus il ne fallait pas m’arrêter, ou en tout cas pas dans cette rue, ni dans celle-ci, ni dans ce chemin apocalyptique. Je ne voyais presque plus rien, le moteur avait embué toutes les vitres, il hoquetait, j’étais à deux pas de chez moi. Pourtant je n’ai pas viré de bord, j’ai consciencieusement remonté la vague pour m’arrimer au parking d’une maison en hauteur.

Je courais mon crayon sur la page, plus que paisible j’étais heureuse de mon bureau sur les genoux, il ne se passait rien pour m’empêcher de sourire, l’été était là de ses jours si longs que même la nuit il faisait clair sous les étoiles.
Mes pieds se déliaient sur le sable chaud et mon cœur ne s’exacerbait plus de cette eau devenue si gentille et qui portait les bateaux.

J’écrivais si bon
Que j’étais moi
Ce bout à vivre

Mis au bon bout…

vendredi 20 mai 2016

Imper et passe



Mac和密码



我不知道有什么可以替代这个瘾浪费我的钱玩网络。

反燃不再可能,mastercarte达到上限低于零,贴水气喘吁吁跑到绿色这样明确表示,他们将达到2017年底。

我不想我已经失去了钱,所以轻快,但现在我做任何事情所有的时间在这些聊天失去了我帮助,谁帮助过我的人?

从一开始,我给我的电子邮件地址消失之前保持与我的“朋友-ES”的触摸。但是,这并不指望,那就是单独连接我们的游戏。

结论是,我失去了写作和阅读,我还想玩这个游戏没有精神,因为它是那么容易忘记的日子的愿望,只是去...  

我想我会重新找到自己,最重要的是学会爱写​​,发现这个简单的快乐,寻求什么的话。

谢谢你曾经我读,


XXX

samedi 9 avril 2016

Le chemin vert

Elle aurait voulu écrire quelque chose, écrire quelques mots pour dire, comme pour dire à Amista ces murs si blancs dont elle se souvenait, cette impitoyable blancheur de ses vingt ans qu’elle n’avait jamais pu meubler autrement qu’en la tapissant de son travail.
Il y avait cette ville, ce port et son histoire, la criée et la vie, ces plages en la quittant, en grimpant la route bordant la côte de loin, de près, flirtant de l’œil avec les ferry droit devant, si hauts, si lents, si majestueux de silence…Ces plages qu’elle appelait le matin de leurs noms, qu’elle se récitait pendant la journée pour les retrouver dans le soir, si petites, d’une famille, d’une solitude à se plaire et à se perdre, offertes entre deux dunes ou creusées d’un escalier entre des rochers.
Il y avait aussi ces paysages d’ailleurs, de l’intérieur, ces monts, ces vallons et puis ces carrières comme d’un autre monde, ce marbre, tous ces petits villages, ces routes de quelques jours apprises par cœur sur la carte offerte par l’Etat de ce curieux contrat… pour ne pas se perdre… Et curieusement, elle ne s’est jamais perdue, elle aimait cet exil à deux pas de l’autoroute qui la reliait à ses montagnes noires dressées comme des panneaux routiers lorsqu’elle revenait, disant : ici c’est d’où tu viens.
La mer partout et ces enfants, tous ces enfants qu’elle n’avait jamais su aimer auparavant. Elle revoyait ce bébé d’homme qui creusa la mer pour rejoindre l’île d’Angleterre. Elle qui n’avait jamais pris un enfant dans ses bras, ni même su dire des paroles pour réconforter.
Il y avait comme des épreuves, comme des passages qui l’ont forcée sans la forcer, qui l’ont obligée si elle acceptait cette vie à y trouver du bonheur.

Alors c’est vrai elle l’a trouvé ce bonheur, et il est toujours là. 

dimanche 3 avril 2016

le spectre bleu

Dans la galaxie, il y avait une petite étoile chère à son cœur et qui n’aurait jamais de prix.

Lorsque pour la première fois elle la vit,  elle comprit que tous ses mots pouvaient rester de silence, elle les savait déjà. Les sons de sa drôle de voix n’émettraient aucune interférence.
On disait d’un regard, et bien c’était vrai, comme deux mains qui se frôlaient et faisaient passer quelque chose d’invisible. Invisible, indicible, même en écrivant elle s’emmêlait les mots, la forme et le sens se superposaient, ce qui ne se voyait pas, ce qui ne se disait pas.
Et voilà qu’elle s’allongeait déjà dans le fil de son histoire, un peu comme si elle s’arrêtait sur toutes les aires de repos de l’autoroute.
Le temps passait là dans son écriture immobile et solitaire, toutes ses haltes d’existence pronominale, chose et être, à se regarder, à se reconnaître et à se tenter de s’accorder avec soi-même.
Elle avait mis son affreuse tête, ses cheveux sans contrôle, elle avait mis son corps, l’apparence de son être, le contraire du révélateur de l’encre invisible, comment dire mieux ? Elle était à la fois celle qui n’avait jamais écrit, celle qui avait écrit, celle qu’elle était avant et celle qu’elle était maintenant.
On disait d’un regard…on se disait d’un regard.
Entre leurs yeux passait un spectre bleu.

Dix ans de loin, seulement, et le cœur n’avait déjà plus ce temps de l’impatience infinie d’attendre que la galaxie ait rétréci.

Lorsqu’elle reprit ce texte, elle se rendit compte de la perte de toute la poésie qu’elle avait eue auparavant, le temps des étoiles s’en était allé d’avoir si fort aimé.
Aujourd’hui, elle étreignait, elle embrassait ce corps qui n’avait jamais été son étoile, mais elle espérait encore sans se le dire qu’un nouveau spectre bleu passa entre leurs yeux…

Dans la vie, il y avait des textes qui ne s’apprenaient pas par cœur, des étoiles, et puis une, et puis deux et puis trois, et puis soi qui ne s’accorderait pas.
Plus le temps passait, plus elle n’avait ce besoin impérieux d’écrire, elle se souriait en se relisant, jamais elle ne pourrait effacer ces mots, ses mots liés à elle, peu importait la gamine qu’elle fut, cette enfant d’elle-même, cette naïve au sourire béat comme on lui avait dit autrefois.
Elle avait juste envie d’aimer, avec ses yeux, avec sa voix, plus avec ce clavier qu’il ne lui allait pas.
Elle avait mis sa veste de tous les jours, ses souliers pour marcher, quand son sourire tout seul se mit à pianoter sur ses lèvres.


Dans la galaxie, il y aura toujours une étoile pour m’écrire.

                                                                                                   Aslé
Silvana Solivella


samedi 5 mars 2016

Olà hola

Dans un mois, j’aurai cent quatorze ans, je ne serai sans doute plus là, je n’ai plus que cent quatre-vingt-trois fichas.
Vendredi tôt dans la nuit, c’était l’hiver et je rentrais chez moi, juste avant le noir profond, sur cette route de campagne mille fois usée par mes yeux, je pensais sans vraiment penser, je me disais sans me dire, il n’y avait pas de mot…Je savais que j’allais me fondre dans ce personnage gracile et loufoque, ce clown romanesque âgé de six mois, ayant cent fois plus d’amis que sur Fashion Border, en plus d’avoir des milliers de connaissances égrenées au fil des salons. Buenos dias, muchas muakk y grazie mille, les accents méridionaux transpirant la chaleur du Québec et de belles Brésiliennes me courant après….Ce soir en rentrant il allait falloir en décourager certaines.
Je n’étais pas dupe, du haut de mes seize ans, j’allais affirmer en avoir réellement cent treize… et si elles ne me croient pas et si elles insistent je les passerais en liste noire.
Dans un mois, j’aurai cent quatorze ans, je ne serai sans doute plus là, je n’ai plus que cent quatre-vingt-trois fichas. C’était un beau voyage, en totale immersion, le seul moyen que j’ai trouvé pour n’avoir aucun regret, c’est d’écrire ce monde où j’étais. Dans ce monde, j’étais un garçon et cela ne m’a jamais perturbé, c’était naturel, j’étais moi, les hommes étaient des potes où des vieux comme moi avec qui je partageais mes racines, surtout lorsque nous avions les mêmes, je souris, sauf pour les arrières petits-enfants bien sûr.
Une Limogienne est partie avant moi, je l’aimais bien avec ses cadeaux publicitaires, son mari a supprimé son compte, son mari, ce con : elle était joueuse et pas du tout raisonnable. Je l’ai aidée plusieurs fois pour qu’elle reste encore un peu, puis c’est elle qui m’a offert un sursis avant de disparaître de ma vie. J’ai encore un ami merveilleux là-bas, qui vit des hauts et des bas, là il est bas, il a changé son masque, parfois je le vois comme moi, je me demande s’il est vraiment un homme.
Tout au début, j’ai aimé parler espagnol, italien, portugais, parce que j’aime apprendre, j’ai discuté en langage des signes articulés avec des personnes hospitalisées, j’ai même appris des mots dans la langue de j’expire…. Ensuite j’ai rencontré beaucoup trop de Français, pas tous de France, des personnes parlant français, je suis tombée dans cette minorité riche et disséminée, cette élite qui ne se serre pas forcément les coudes mais qui a réveillé en moi le goût de la compétition…C’est là qu’est apparu ma fin.

Dans un mois, j’aurai cent quatorze ans, je ne serai sans doute plus là, je n’ai plus que cent quatre-vingt-trois fichas.

jeudi 24 décembre 2015

NJ OU JN ? (Aurélie)



Je vous souhaite un N(J)oyeux J(N)oël….
Drôle d’année…. mais quand même on a le droit de sourire et de rire !
Je vous embrasse.
J’avais plein de choses à vous dire mais c’est oublié…. J’ai l’instant présent !

Et je vous aime !

mercredi 28 octobre 2015

XINA

Je vous écris depuis la moyenne plage, celle où rien ne me glace, où rien ne m’espace, où je suis portée à l’abandon des vagues comme une périscopale amnésie.
Je nage sans la vision de mes yeux, sans aucun  muscle, mes nerfs s’assourdissent sous la glisse tendre et mirobolante de mes mots resurgis.
Je vis.
C’est une belle plage, entre la petite et la grande, entre deux riens, c’est un instant, une pause, une idée éclose, un bonheur tout juste, tout juste un bonheur qui m’affole un peu.

Mais je suis si bien avec lui.

vendredi 18 septembre 2015

connection 1

Pas très facile d’accepter pour mon ordinateur ce nouveau navigateur pour « écrire » sur ce blog. Merci de ne pas m’avoir oubliée. Si vous êtes encore là !
Que dire ?

Tout va bien. J’ai juste envie d’une chanson d’Anne Sylvestre à partager avec vous.

dimanche 19 juillet 2015

déménagement

J’ai toujours tes cartes postales, un peu partout c’est vrai, mais je les ai toujours, j’aime bien dire « toujours ». Je les retrouve toujours au milieu d’un dossier qui n’avait rien à voir avec nous, dans un de mes cahiers où j’écrivais l’amour, dans un livre que j’ouvrais beaucoup, et même parfois…au milieu d’une pile de papiers à débarrasser.Je les retrouverai toutes quand je déménagerai, quand il faudra tirer le frigo, retirer le lit et retourner toutes les tables de nuit, je ne partirai jamais sans elles, même si je ne sais plus combien elles étaient, je veux pouvoir toujours te dire que j’ai encore toutes les cartes postales que tu m’avais envoyé
 mon am..ie.