mercredi 22 janvier 2014

Le silence est d'or


Alaomista espérait. Elle ne pouvait pas prendre et tenir la main d’Inshitayatoo, elle ne pouvait pas aller contre le gardien des valeurs, le slimyao avait déjà des milliers d’âmes au bonheur de son compteur.
Au matin du sixième jour, elle déposa un baiser sur la tempe fraîche d’Inshitayatoo, détacha doucement ses bras du corps de la princesse, et gagna sans faire de bruit la troisième colline, celle où elle était maintenant recroquevillée en espérant qu’Inshitayatoo écrivit sur le sable le chemin qu’elle avait choisi.
Elle espérait, elle espérait sans ne pouvoir rien faire d’autre que le silence.
Le silence et le désert.
Le silence et les calibs perdus.
Le silence et le sourire d’Inshitayatoo.
Elle sortit de son sac son vieux carnet à spirale, mâchouilla délicatement la pointe de son crayon et toute la tendresse du visage d’Inshitayatoo se glissa sur la feuille.

lundi 13 janvier 2014

Vers le temple...


« ALAOMISTA…Alaomista… » Les calibs déboussolés depuis l’heure dépassée du rendez-vous à la colline ne cessaient de l’appeler. Mais au désert, seuls les cailloux les entendaient. La lumière, le phare, le guide, l’étoile, la cape, la cloche des tempêtes de sable, tous les chemins, toutes les frontières, Alaomista (celle qu’ils avaient appelée durant des années avec une pointe de malice apeurée : Alaomista venue des ténèbres) avait tout emporté d’elle.

Le sixième jour était là.

Inshitayatoo marchait sur la bonne route, elle ne pensait pas au temple, elle ne pensait pas en arrière non plus, elle ne pensait qu’aux yeux d’Alaomista, le sable était doux sous ses pieds, il n’y avait plus de cailloux, plus de collines, plus de sac, plus de calibs, plus de torrents non plus. La grâce l’avait-elle donc touchée ? Etait-ce la voix de cette fée qui avec son regard avait mangé tout le paysage ? Inshitayatoo souriait de cet étrange rêve tout en fredonnant la liberté des grains de sable s’échappant de ses mains alors qu’il n’y avait aucun souffle de vent.

vendredi 3 janvier 2014

2+0+1+4

 
Déjà l’année dernière j’ai eu du mal avec "les voeux", mais cette année c’est différent  parce que  c’est 2014 et pas 2013. Donc en cet an qui a déjà trois jours de joie, je vous souhaite pour tous les autres jours à venir des étincelles pour allumer les bougies, les guirlandes, les étoiles, les sourires, et  tous les matins qui se lèvent pour vous relier au courant de la vie.