jeudi 28 janvier 2010

Le feu

 

Chaudes les mains
Mitaines du soir cristallin
La cloche rougit sous la fontaine
Clignant en moi l’onde surprise de l’hiver
…Alors les cordes me filent en peaux tendues
Comme le ressort de mes yeux lu
Au show sur scène de tes pieds nus
Les pieds
Bizarre prélude d’une étude
Les pieds
Course himalayenne contre le temps
L’exégèse humaine de tous nos je t’aime
Les pieds les mains
les tiens les miennes
de tous les hauts duo céleste
Enceint d’un seul accord
Celui-là jamais même
Ecrit en pas retournés de l’amour
Pour que tes cheveux touchent le ciel
Le ciel bleu fou des îles
Les îles
A l’envers de la terre
Du levant clair dardé de flèches
Trouant nuées les voiles d’Eve
En mains les mains les tiennes
d’avril nées face à la mer
Les îles sages
Tournées visages en corps imaginaires
Embrasées à la figure d’un crépuscule
…Les cordes me filent en peaux tendues
Comme le ressort de mes yeux lu
Au show sur scène de tes pieds nus
Voir dans les feux du jour la nuit
Aux coquillages aimés
Nacrer les ongles de tes dix fées
Les pieds sauvages
Brassées d’opium si rouge si noir
Où deviner ton sourire file les temps perdus
…Aux lèvres de glace d’une journée suspendue

mercredi 20 janvier 2010

snow on a ruppest dawn

Hold me in the dark
Wrap me in your skin
In the arms of free fall
We ride
Darker than the night
Darker than the womb
Holding us like children inside

There`s no mercy
God is just a man
There`s no mercy
Love is in command

Hold me till I`m silent
Hold me till I scream
Lovers in a cellar of dreams

Imprisoned by these walls
In these arms of steel
In a world of colours
I cry

Soldiers of the night
Following the stars
To a bright oasis
We fly

There`s no mercy
God is just a man
There`s no mercy
Love is in command

Hold me till I`m silent
Hold me till I scream
Lovers in a cellar of dreams

Lovers in a cellar of dreams



podcast




samedi 16 janvier 2010

Rendez-moi




Oui ! C’est moi…Passé l’aurore, le bouquet des paroles aux fleurs d’étincelles si légères de la rosée du jour qui vient de naître. Un soleil avant l’heure. Passés les fantômes de la nuit, ceux qui n’arrivent à rien d’autre que faire les cernes anciens au bonheur. Le matin, regard d’enfant. Tout à écrire de phrases culbutantes. Mes pensées sont l’âme qui salue, soulevant circonflexe le chapeau de la nuit. L’être nu, gracile balbutiement de mots futurs.
Comment me voir autrement ? Comment me vivre aussi.
C’est toujours de penser quand le jour se lève, que tout sera beau, que mes sourires sauveront le monde parce que je saurai sourire même loin du matin, que rien n’abattra mes rêves, que j’en donnerai tant et tellement, tellement je revis, je vis tout court, débordant au seuil de la nuit, débordant des lumières qui réchauffent ma confiance.
Le jour se lève, le jour avance, les mots prennent de plus en plus leur distance, je ne parle plus que ceux de l’habitude. La lassitude me grignote et cette phrase adolescente « un seul être vous manque et tout est dépeuplé » prend le sens qu’elle signifiait. Je grince de mon corps et je perds tout ce que j’aurais aimé dire.
Le soir je retourne encore plus grave, aggravée d’un jour de plus. Sous dix mille tonnes de couverture d’azur, je fais un nid pour demain. J’essaie d’oublier le mieux possible. Je pense à une forêt avec un arbre qui manque, alors je compte tous ceux qui restent, mais ce ne sont que des arbres. Et je m’arrête au dix millionième puisqu’il faut bien s’arrêter quelque part. C’est celui où ils sont tous, tous ceux qui sont partis, tous les fantômes, les morts et les vivants. Après je dors de cauchemars mais je dors d’un jour en moins…
Oui ! C’est moi…Avec les lèvres de mon sourire qui se décousent des fils qui les recoudront demain. Mais à chaque fois je ne le sais pas, je crois bien que j’ai la vie vissée à moi pour juste une histoire d’amour, oh non pas juste, essentiellement, comme toutes les fibres de mon être qui me sont invisibles mais que je ressens.


mercredi 13 janvier 2010

les mots


Capacité, compétence…il y a des mots qui ne devraient pas exister. Je n’ai ni l’une, ni l’autre. D’ailleurs. Et c’est en posant cette double négation départagée en deux voies,…on pourrait dire bi-latérales… que je m’aperçois du genre féminin de ces deux noms et puis de mon genre à moi féminin, celui que je n’ai jamais eu en reconnaissance de ma vie. C’est compliqué d’être une Aslé à dire et pourtant c’est si simple à vivre, il suffit de ne pas y penser.
Oui décidément la poésie est bien partie…mais pas l’amour.
Aujourd’hui j’ai re-re-re-re-compris que je ne faisais que passer, alors autant que le passage soit comme j’aime.
Du coup je re-re-re-re-re-passe partout dans ma tête parce que je suis une maniaque de mes  souvenirs vivants.
Rien n’est grave du moment que l’on peut dire, se dire, dire à quelqu’un (et là tu coches parmi les trois propositions, tu as tout bon quand même).

vendredi 8 janvier 2010

hiver 2010 un jour




cette grande envie
ce temps désamorcé du temps
cet élan libre à la lumière du vent
ce corsage ouvert
sur le souffle glacial des champs si blancs
cette toundra reine de si paisibles plaines
poussée possédée de l’irrésistible
sur la glace du chemin
sur les traces d’écriture de patins malhabiles
dans les culbutes de rires enfantins
sous les lames douces
où crissent les premières caresses
des rires des danseuses futures
là où les âmes vont et viennent
sur cette route coupant le paysage
là où tous les hivers tous les étés
comme on coupe le souffle au printemps
le rêve garde toujours les collines tout là haut
à bout de souffle
cette grande envie
d’arriver bénie d’un dieu de nulle part
celui qui fait les bosses et les creux
pour arriver morte sur l’herbe bleue
morte cuite pour vivre deux bras à aimer

samedi 2 janvier 2010

petite chanson pour commencer l’année





petit navire rouge sur la nappe
se soulève sous le souffle des mots
les mots sortis de leurs coquilles de peau
petit bateau
prend toutes les lettres en cadeau
et dessine à sa proue un diamant
petit navire rouge sur la nappe
s’avance le coeur haut jusqu’à l’étourdissement
haut les mots bleus de son entêtement
petit bateau
prend toutes les lettres en cadeau
et dessine à sa proue un diamant
petit navire rouge sur la nappe
ne se calmera plus à présent
les mots sortis de leurs coquilles de peau
ce sont les vagues le vent la vitesse du temps
petit bateau
prend toutes les lettres en cadeau
et dessine à sa proue un diamant
petit navire rouge
sur la nappe bleue de l’océan
toutes voiles blanches ouvertes
petit navire a-t-on
petit navire à temps
l’amour…
la poésie
et la liberté ?
petit navire rouge de révolte
met cap aux îles du levant trésor
petit bateau
prend toutes les lettres en cadeau
et dessine à sa proue un diamant