vendredi 29 décembre 2006

Recto


Le couvrir du voile de mes désirs.

Le couvrir, le recouvrir, le découvrir
Du bout des doigts
Du bout des lèvres
Du bout des mots
Du bout de moi.
Lui parler.
Lui dire et lui redire.
Le temple de toi
L’abri de mon cœur
Le bateau de mon âme
La chaleur de ton ciel
La vie dans tes bras
Ton corps en émoi
Et moi
Eperdue

Et perdue
Glace fendue
Miroir éteint
Sans lendemain
Fleur étamine
Qu’on examine
Mine cernée
De souvenirs
Nuits
Sans dormir
Œil brisé
En amertume
D’amour posthume

samedi 23 décembre 2006

Lumineux Noël


Les étoiles étaient toutes réunies dans la bergerie mais voilà qu’aux douze coups de minuit elles s’aperçurent dans le décompte infini qu’il en manquait une pour la féerie.

Alors elles partirent toutes à sa recherche, explorèrent tous les recoins du ciel, brillant de tous leurs feus d’appel…
Les cris des étoiles dans la nuit atteignirent l’étoile perdue… endormie au creux d’un nuage gris.
Eclairée de ses lumières amies, elle étendit alors ses branches et se mit à scintiller aussi. Puis entourée des siennes, elle s’envola filante atteindre le chaud logis.

Là ! Où toutes les étoiles une fois par an réunies, forment un immense soleil sans une pointe d’ombre pas même infime…

jeudi 21 décembre 2006

Play list (1): mes états-mots

 


Exaspération
Exaltation
Exposition
Exhibition
Excitation
Explication
Excision
Expiation
Exportation
Explosion
Extinction
Expiration
Exhortation
Extrapolation
Exécution
Exhumation
Exception
Expression
Expression
Impression
Dépression
En perte de vitesse, en roue libre,
En déclinaison, en flan de colline,
En roulement à billes, doucement,
Lentement, sûrement
Je pense mes mots en silence
Je compense et décompense
Influence et confluence
Je suis le courant sans reflux
Et sans refus…
J'avance.

dimanche 17 décembre 2006

Gap in the wind


Gouffre horizontal
Aux parois abyssales
Brûlures au corps
Ramper encore

Nue dans la glace
J’efface les traces
Qui se finissent.
Sans supplice
Je me lisse
Aux prémices
Et me glisse
En délices.
Car sous ma peau
Court enfin cette eau
Ce fin ruisseau
M’amenant légère à la source
Qui jaillit et m’éclabousse

De lumière…
Aveuglée
Eperdue de beauté
Libérée
Des entrailles glacées
Je me laisse emporter
Par la douceur bleutée.

Je ne sais plus
Du dessous du dessus
Si je nage ou bien m’envole
Si je me noie dans des paroles
Je ne sais pas
Si je suis là.
J’existe.

De glace en fusion
De trou en confusion
De noir en émotion
De retour à la passion.

Je fonds.
Larmes de pluie
Contre l’oubli ?
Partage de gouttes
Pour effacer le doute ?

Je m’en fous.
Je vis.